C’est toujours la même histoire avec Paul McCartney. Le spectacle est d’abord dans les gradins, pour son concert unique à Bercy. Alors qu’un gigantesque mix de son répertoire résonne dans la salle, les stars se bousculent dans les gradins : Matthieu Chedid, Lenny Kravitz, Francis Cabrel, Marc Lavoine, Pascal Obispo, Calogero ou encore Laurent Voulzy. En une fraction de seconde, l’auteur de « Rockollection » retrouve soudain son adolescence. « C’est magique », avoue-t-il, alors que Paul McCartney débarque sur scène, accueilli par une énorme ovation, le temps de démarrer sur l’idéal « Hello Godbye ». « Bonsoir les copains, je vais essayer de parler oune petit peu français ce soir », explique-t-il dans la langue de chez nous. Et voilà le Beatles qui met en route un vertigineux juke-box de près de trois heures. Veste bleue, pantalon noir, la star passe d’hier à avant-hier, de ses décoiffants « Jet », « Band on the Run », époque Wings, aux éternels « Drive my Car », « Paperback Writer », « Ob-la-di, ob-la-da », «The night before» joué en France pour la première fois, ou encore une magnifique version de « Something » dédiée à George Harrison, mort il y a pile dix ans. Un peu plus loin, il glisse même un clin d’œil à son compère John Lennon, avec « Give Peace a Chance », repris par tout Bercy. McCartney a beau déployer l’artillerie lourde avec un énorme fond de scène digital, il conserve, à 69 ans, une fraîcheur intacte. Comme un sentiment d’éternité, appuyé par quelques immenses classiques tels « Hey Jude », « Yesterday », « Let It Be » et « Michelle », avec une dédicace spéciale « pour les Français », avant un retour sur scène au rappel avec un immense drapeau tricolore dans les mains. L’histoire avec un grand H.